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Progressons

Ce blog a pour objectif de présenter divers sujets de société afin d'éveiller l'esprit critique.

Facebook, Twitter, YouTube etc. : Une avancée humaine ? Une addiction déconcertante ? Une utilité propre ?

Avec l’entrée en bourse de Facebook, je me suis posé plusieurs questions – auxquelles je n’ai évidemment pas toutes les réponses. Mais il me semble intéressant de clarifier et d’exposer certaines données qui, à mon sens, permettent de comprendre un peu mieux le phénomène Facebook, Twitter, YouTube etc.

I) La notion de réseau social et son émergence

Un réseau social est un ensemble d’identités sociales reliées entre elles par des interactions sociales. Ces liens peuvent provenir de photos, de vidéos, de messages… Un réseau social peut être constitué de relations amicales ou professionnelles.

Le terme est attribué à John A. Barnes en 1954. Cependant, son existence remonte vraiment en Amérique en 1995 mais plus particulièrement en Europe à partir de 2004. Cela ne fait véritablement que 8 ans que l’on côtoie en permanence les réseaux sociaux – et on a pourtant l’impression qu’ils ont toujours existé.

1. Facebook, le leader

Au fil du temps, Facebook élargit de manière conséquente sa fonction communicative. En effet, on trouve l’ajout de conversations instantanées, de dialogues vidéos, d’applications iPhone tel que Facebook Messenger et bien plus encore.

Néanmoins, Facebook est un média social ordinaire en ce ses qu’il permet une interaction entre les inscrits par un échanges de photos, de vidéos, de messages etc. Il possède également une touche propre par ses applications, qui elles-mêmes génèrent parfois des revenus, comme les jeux de Zynga.

2. La concurrence de Twitter

Si Facebook a tenté de s’ouvrir vers de nouveaux objectifs, c’est également face à la montée de Twitter. Créé à San Francisco le 13 juillet 2006 par Jack Dorsey, il permettait initialement de partager de brefs moments avec ses amis. Ces petits messages ne devant pas dépasser 140 caractères s’appellent des “tweets”- des gazouillis. Pour utiliser efficacement Twitter, le principe est de suivre l’utilisateur choisi. En suivant cet utilisateur, on va pouvoir avoir accès à toutes ses publications. C’est le principe du following/follower. Ce simple procédé va rapidement s’étendre aux autres réseaux sociaux.

Aujourd’hui, on compte 383 millions d’utilisateurs dans le monde dont seulement 5,2 en France.

3. YouTube, la référence absolue

Si on disposait d’une vision très réductrice, on pourrait admettre que internet est YouTube. Ce site de partage de vidéos à bouleversé les comportements des internautes de façon extrêmement conséquente en regroupant quasiment tout ce qui fait l’essor de l’internet, à savoir :

YouTube a été créé en février 2005 par trois anciens employés de PayPal. Le site permet l’affichage de vidéos tels que des clips, des films, des tutorials, des documentaires etc. dont l’accessibilité est ouverte à tous.

Le développement de YouTube est du au bouche à oreille. Celui-ci a entraîné la curiosité de nombreux médias et ceux-ci ont entraîné la curiosité de grandes firmes. Et c’est ainsi que Google se décida à racheter YouTube.

II) Les effets des médias sociaux sur les utilisateurs

Des études américaines ont indiqué que Facebook pouvait procurer une dépendance très forte notamment sur les tendances narcissiques, les troubles mentaux ou encore sur l’empathie virtuelle. En effet, de très nombreux adolescents fragiles utilisant Facebook s’en servent pour améliorer leur image et leur estime de soi. Ainsi, ils consacrent extrêmement de temps à se construire une vie virtuelle. L’empathie virtuelle

consiste à être davantage sensible aux autres notamment par l’intensité et la rapidité des échanges.

De même, Facebook aurait, selon certains, un impact sur les résultats scolaires des utilisateurs - mais les études ne s’accordent pas toutes sur le sujet. Des études ont démontré une baisse des notes dès lors que Facebook était utilisé abondamment.

D’autres études révèlent que les réseaux sociaux nuiraient à la productivité du travail et les utilisateurs agiraient en fonction de la prévisibilité de leur prochain “tweet”.

Enfin, des sites comme YouTube regorgent de commentaires désobligeants et diffamatoires sans aucun intérêts polluant ainsi le Web d’une bêtise humaine malsaine.

Nous avons assisté à de très gros progrès ces derniers temps. Au XIXème siècle, on a observé l’émergence de la Révolution Industrielle par le biais de nouveaux moyens de productions tels que l’automobile, l’électricité ou encore le téléphone. Ces biens, que l’on pourrait qualifier de banals, étaient à l’époque des choses nouvelles, perturbant le quotidien de la population.

Puis, nous avons apprécié le développement du micro-onde, de la télévision, de la radio, de la machine à laver, de l’aviation etc. On pourrait aller très loin dans la liste – mais le plus important est de se rendre compte à quel point et en peu de temps, nos pratiquent se sont bouleversées. Nous vivons dans une société où tout va très vite.

Cela me fait fortement penser à la notion de “destruction créatrice” évoquée par le sociologue Schumpeter. Pour lui, le capitalisme repose sur des piliers et plus particulièrement sur des phases. A chaque phase de croissance, s’en suit une phase décroissance, puis une phase de dépression et enfin une reprise. Après la Révolution Industrielle, nous avons assisté à une crise ponctuée par l’année 1929. Après les 30 glorieuses, on est entré dans une période de décroissance. Aujourd’hui, les réseaux sociaux et les nouvelles technologies apparaissent comme les instruments du futur.

D’autre part, dans les réseaux sociaux mêmes, on peut observer des substitution à l’image de Facebook remplaçant MySpace, ou les applications se substituant de plus en plus aux sites Web classiques. Certains parleront d’effets de mode, d’autres d’avancées technologiques et d’autres d’instabilité dangereuse. Certains se désintéressent totalement de l’émergence de ces technologies et préfèrent vivre sans. En effet, la plupart des personnes appréhendent l’utilisation de ces nouveaux moyens de communication – mais je pense honnêtement que la majorité de ces personnes le font par habitude sociale.

Facebook, Twitter modifient les pratiques quotidiennes en ce sens qu’ils proposent une interaction permanente.

Dans la vie, rien n’est mauvais. C’est notre propre utilisation qui rend la chose bien ou mauvaise. Si on prend le cas de Facebook, le site est considérablement intéressant puisqu’il permet d’échanger, de partager, de s’informer, de se cultiver, de se sociabiliser. Bref, un être humain peut véritablement trouver satisfaction et améliorer sa vie de tout les jours grâce à Facebook.

Hélas, rares sont ceux qui utilisent Faceook à bon escient.

Trop de personnes ne gèrent pas Facebook comme un moyen permettant de vivre mais comme une fin.

La bascule se fait quand on réfléchit notre vie par rapport à ce qu’on va mettre en statut Facebook ou à notre jugement par rapport à chaque commentaire, chaque phrase, chaque photo. Il faut que Facebook reste un artifice de la vie de tous les jours.

Face au danger de l’addiction, le meilleur moyen est de se forcer à limiter son temps. La vie est tellement grande qu’on ne peut pas se réduire à vivre pour les réseaux sociaux! Sachant qu’en plus, par la théorie de la destruction créatrice, on ne sait même pas si ces médias seront présents dans les 3-4 ans qui viennent…

Il faut savoir prendre du recul. Personnellement, c’est ce que j’essaie de faire. J’essaye de concilier entre tout les aspects pratiques que peut procurer les réseaux sociaux notamment dans l’information, le partage et la sociabilisation et en même temps de prendre le recul nécessaire en me disant que c’est du virtuel et qu’il ne faut pas vivre en étant dépendant des autres.

L’homme est conçu pour être à la fois sociable et asocial. Quand une personne va sur Facebook, elle trouve une satisfaction à voir d’autres personnes connectées en même temps, à voir un partage d’informations. En agissant ainsi, la personne ne se trouve pas seule et se satisfait psychologiquement en observant autrui. On en revient aux notions de narcissisme et d’empathie.

C’est en quoi à mon sens que Facebook est le plus dangereux: dans le développement du narcissisme et dans l’empathie virtuelle qu’il provoque.

Pour conclure, j’évoquerais que rien ne vaut une discussion entre amis autour d’une table avec un bon verre et des petits gâteaux. Rien ne vaut le sourire, le comportement d’une personne. Dans un monde qui court, il faut savoir prendre du recul, se retirer pour mieux se protéger. Il ne faut pas tomber dans l’interaction permanente. Prendre du temps pour soi et prendre le meilleur de chaque chose reste le moyen le plus sur pour obtenir une vie meilleure.

Facebook, Twitter, YouTube etc. : Une avancée humaine ? Une addiction déconcertante ? Une utilité propre ?
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